En ces journées de froid intense sur Sherbrooke, les sorties sont plus rares et surtout bien calculées. À moins d’être bien habillé, il faut rester le moins possible à l’extérieur, surtout en soirée ou tôt le matin. Pour une sortie au resto, il faut donc envisager que le stationnement soit près, ce qui est plus rare au centre-ville.
 
Malgré tout, prenant notre courage à deux mains, nous avons quand même fait la rue Wellington d’un bout à l’autre pour trouver une nouvelle table.
 
À l’ombre du Bouchon, de l’Auguste, de la Toquade, de la Suite et du Café Classyco, il y a le restaurant le Jasmin qui tente une percée au centre-ville. En place depuis plus d’un an déjà, il s’agit d’un établissement de fine cuisine internationale, principalement d’inspiration asiatique.
 
Les variétés passent du Cambodge à la Thaïlande et font un détour par l’Italie et par la Tunisie. Ces types de cuisine peuvent paraître plus bigarrés les uns que les autres, mais l’offre est finalement intéressante.
 
La salle à manger est divisée en deux parties alors qu’à l’entrée, les tables sont moins espacées et tout est plus compactes. Mais plus nous allons vers l’arrière, tout devient plus dégagé. Le décor nous amène vraiment en Asie et nous fera pencher vers cette partie du menu.
 
Pendant la belle saison, celle où le soleil est plus près de la Terre et donc quand il réchauffe réellement les habitants, il y a une terrasse en pleine rue Wellington. Mais cette semaine, l’idée ne nous effleure même pas l’esprit.
 
Le menu est donc séparé en section distincte, soit celle honorant la cuisine asiatique et finalement celle de la région méditerranéenne.
 
Dans les premières pages du menu, les entrées attirent notre attention. Les rouleaux impériaux ou printaniers et les autres spécialités asiatiques y sont. Il y a les plats principaux cambodgiens ou thaïlandais et tunisiens ou italiens.
 
Les nids asiatiques, l’une des spécialités de la maison, offrent un mélange de légumes, de nouilles et de fruits de mer ou encore de viandes. Dans une grande assiette faite de nouilles séchées, le chef installe le sauté de légumes et de crevettes, par exemple, avec des nouilles aux œufs.
 
Les légumes très chauds, ainsi que les grosses crevettes – rarement vu ce fruit de mer aussi gros être servi dans un restaurant – rendent les nouilles, donc l’assiette, plus molles et délicieuses à manger.
 
Le couscous au poulet commandé lors de notre visite reste l’un des meilleurs goûté en région. Les légumes, tel que courge, patate, navet et céleri, sont apprêtés à la perfection. Recouvert par tous ces ingrédients, un haut de cuisse de poulet juste assez gras rehausse le goût de toute l’assiette.
 

Le Jasmin se démarque ainsi de ses déjà réputés voisins par les cultures des pays qu’il exploitera dans la cuisine. Les autres établissements du secteur sont aussi de type international mais pas de la même façon. Le Jasmin et les autres restaurants accordent d’ailleurs tous une importance à la présentation des plats.